Les Perlas

Sur la route du pacifique, nous quittons enfin Panama City.

Un mot sur cette ville qui n’exciterait pas sans le canal et son trafic perpétuel où les mégas tankers se délestent uniquement de milliers de dollars en droit de passage et sans le blanchiment d’un autre trafic…

Citée grouillante et orgueilleuse dans sa volonté de copier les plus grande. Ici les buildings sont vides et déglingués bouffés au sel et nourris à la poudre.

Contrastant avec cette image plutôt négative et la corruption ambiante, le plus chaleureux des accueils, bras ouverts, nous fut réservé par Monique et Claude résidents français depuis plusieurs années.

Le trio Albin, Véro, et Denis découvrent d’autres facettes plus positives de cette ville grâce à Claude qui nous a véhiculés aux quatre coins de la city et a grandement facilité notre avitaillement en prévision des 6 mois à venir.

Au mouillage face à la City, la tribu des futurs voyageurs du pacifique se forme autour de quelques apéros bien ballotés.

Albin pcr en poche, rejoint les pays de l’est  entre 2 confinements. Une fois les derniers tracas avec les autorités réglés zarppé ou not zarppé !, Yara présente son étrave dans les eaux enfin claires des Perlas.

Dès la sortie de la baie de panama, laissant dans notre sillage les gros tankers et un ciel chargé de particule fine, les lignes de traine sont en fonction prêtes à accueillir tous les poissons suicidaires mais aucun candidat se présentera et pourtant les leurres bleu d’azur sont séduisants.

Heureux de retrouver la quiétude de ces iles pour la plupart déserte.

La préparation de Yara et de son équipage pour leur plus grande traversée de leur périple, le double de la transat, est affinée nettoyage de la coque, réglage du safran, derniers contrôlés moteur, appareils électroniques, analyse de la météo et des routes à suivre.

Quelques bananeraies et papailleraies abandonnées lancent un dernier appel à la cueillette.

10 mars au matin, le cœur serré, de concert avec nos amis du Pourquoi’pas, Yara se lance pour 4000 milles dans la transpacifique, cap sud ouest, avec le passage de l’équateur, peut-être une escale aux Galapagos et une arrivée prévue aux Gambier : durée estimée 30 jours