Une traversée du pacifique, pacifique à demi

C’est 32 jours qui se succèdent, 32 jours qui ne se ressemblent mais sont tous un peu les mêmes. 32 couchés et de levés de soleil  à quelque chose près, 32 ambiances, de trains de vagues à calmes plats, crachins bretons ou grains tropicaux, nuits paisibles ou sommeils agités. un corps qui s’adapte, réagit, gronde, et se soumet à l’élan de la mer répercuté sur la coque de Yara.

Des tremblements dans la nature, des pièces qui lâchent des voiles dissipées, des cordages emmêlés mais qui finalement se disciplinent afin de nous emmener sur le grand océan.

Des livres avalés, le rituel du soir, une série « Black Sail » pour rester dans l’ambiance, avant le 1er quart de nuit.

De longs moments de rêverie au fil du ciel qui nous encercle.

Des oiseaux, un chaque jour, si loin des terres.

Un éblouissement devant  la faune tranquille et sauvage des Galapagos, venue en nombre à notre rencontre. Et la bêtise humaine aussi dans cet archipel qui n’est plus un patrimoine que pour une infime partie de l’humanité.

Mais fî des tracasseries terrestres pour le moment seuls comptent ce petit navire perdu dans l’immensité et ces 2 occupants. Il a tenu promesse.

Cependant l’arrivée nous préoccupe. Pas tellement en ce qui concerne l’approche du lagon mais la question suivant nous taraude : allons-nous reprendre goût à cette vie « civilisée » ?

   

Nous étions si bien mer! Et puis la découverte de cette nouvelle terre des Gambier si étrange et belle, avec mérou en prime à l’entrée du lagon nous ravit. Et on est heureux de partager avec les équipages qui nous ont précédés ce bonheur, cette excitation de l’arrivée et le calme enfin retrouvé.