De Beaufort à Puerto Rico

lundi 25 novembre : 150 milles tout au moteur

Au matin nous quittons la marina de Beaufort qui nous a abrité lors du passage d’une nouvelle dépression la 4ème depuis notre retour sur le sol américain.

Nous en avons profité pour préparer le bateau, faire les pleins, charger les fichiers météo pour une navigation hauturière 1500 milles à parcourir pour rejoindre les Caraïbes.Un dernier « au revoir » rempli d’émotions à nos amis Anne et Pierre avec qui nous avons navigué de concert à la découverte de la côte est des USA et Corinne et Daniel rencontres dernièrement à Deltaville canadiens d’adoption.

Heureux de quitter enfin les canaux intérieurs pour retrouver le large.Nous prenons la mer, cap sur Charleston 200 milles à parcourir avant de prendre un cap plus à l’est pour rejoindre les Caraïbes. Le Gulf Stream sera à traverser. Une nouvelle dépression est prévue en fin de semaine.Nous retrouvons l’air de l’océan , son horizon à l’infini et une eau bleue translucide dans laquelle quelques ailerons de dauphins coupent le sillage de Yara.

Le manque de vent nous contraint à naviguer au moteur les prévisions météos nous avait prévenus. Le pilote automatique enclenché nous laisse le loisir de retrouver nos marques en mode croisière.Nous profitons d’une belle journée ensoleillée avec des températures beaucoup plus agréables que ces derniers jours.

A minuit il reste 100 milles à parcourir pour atteindre Charleston.Un stop pour refaire du gasoil et recharger des fichiers météos.

Mardi 26 novembre 150 milles tout au moteur

Nuit étoilée, journée ensoleillée, température encore fraiche , nous gardons nos couches de vêtement. Encore une navigation tout au moteur sur une mer lisse.

C’est décidé nous faisons un stop à Charleston que nous atteignons à 17h juste à la tombée de la nuit pour refaire le plein de gasoil et un point météo.

Les prévisions météos sont acceptables pas idéales en marchant à 6 nœuds nous devrions éviter la nouvelle dépression prévue en fin de semaine.Le courant est avec nous pour entrer plus de 2 nœuds.Nous attendons 20 h pour rependre le large après une petite sieste le temps que le courant s’inverse. Encore du moteur pour la nuit!

Mercredi 27 novembre : 165 milles

Dés 4 heure du matin nous atteignons le Gulf Stream, la température de l’eau passe subitement de 14 à 24 degrés puis 27 degrés. La température de l’air s’éleveit s’éleve à plus de 20 degrés incroyable ! La mer s’agite nous sommes rapidement dans un shaker le courant s’additionne à notre vitesse mais nous entraîne sur une route plus au nord.Le vent de sud ouest arrive nous coupons le moteur . Vers 17 h nous retrouvons une mer moins chaotique c’est la fin du gulf stream. Grand voile arisėe, des tours dans le génois, nous filons à plus de 6 noeuds au travers bon plein, sur une mer qui se creuse.

Jeudi 28 novembre : 148 milles

Les vents s’orientent plein nord c’est une dépressions qui s’installent au nord de notre navigation. Yara est balancé enre la houle et les vagues.La première douche à l’eau de mer. Nous sommes vraiment passés de hiver à l’été.Réparation de la GV à l’aide de la toile adhésive, une bonne révision s’imposera à la Guadeloupe dans l’atelier de Tony.Le vent reste modéré la journée et se renforce dans la soirée rapidement nous arisons la GV et diminuons le génois. Toute la nuit Yara surfe bon train dans une mer chahutée. Difficile de se caler pour dormir. La fatigue commence à se faire sentir.

Vendredi 29 novembre : 170 milles

La mer est toujours aussi croisée entre la houle et les vagues du vent.Yara surfe par moment à plus de 10 nœuds, 170 milles parcourus.Le bruit et les mouvements mettent l’équipage, ma Vėro et moi à rude épreuve.Nos activités se limitent à la lecture , à la bonne avancée du bateau et aux points météos. Merci le téléphone satellite qui nous permet de recevoir des mails.

Nous devrions arriver sur Acklins dimanche dans la matinée.

Samedi 30 novembre : 145 milles

6ème jour de mer et fin de la saison cyclonique. En approchant des Antilles nous changeons progressivement de régime de vent. Nous allons retrouver les alizés d’est ce qui ne nous facilite pas la navigation pour rejoindre l’arc antillais.

Après une nuit encore bien ballottée, le vent molli ainsi que les vagues par contre la houle venant du nord prend de l’ampleur en ce debut de matinée.

Vers 19 heures nous passons à quelques milles de San Salvador, l’île où Christophe Collomb est arrivé la toute première fois (pour le malheur de l’humanité) décidons de poursuivre notre route plus à l’est, la mort dans l’âme nous réalisons qu’il sera impossible de rentrer dans notre chère baie d’Attwod, la grosse houle du nord nous en interdit l’entrée. Que nenni une belle plage de Crooked Island au pied du phare nous attend pour un repos bien mérité.

Dimanche 1er décembre : 88 milles

Après une nuit au travers du vent encore bien ballottée et une veille plus active, 7h30 arrivée sur Crooked Island l’ancre tombe dans une eau turquoise devant la belle plage de Landrail Point. C’est spendide et pleins d’émotions, nous avions passés 2 nuits en avril dernier en compagnie de Val et Jeff.

Bains, lecture, café au calme quelle bonheur! Et déjà nous étudions la suite du voyage pour atteindre Porto Rico.

Une escale bien méritée, profitant pleinement de cet endroit « seul au monde ». presque il y a « chez Gibson » l’étape incontournable du coin. puis remplirons 3 bidons de gasoil à la « grocery » comme diraient les canadiens chez le dépanneur .

Lundi 2 décembre : 88 milles

Après une promenade sur la plage, il reste encore quelques coquillages que Val n’avait pas mis dans sa valise, nous levons l’ancre pour gagner dans l’est objectif Porto Rico, 500 milles à parcourrir 4 jours de navigation prévues. La météo nous annonce 2 jours de vent portant.

Nous choisissons une route nord nous laisserons Acklins, Mayaguana, les Turks et Caicos sur notre tribord avant de prendre le cap sur la cote ouest de Porto Rico la baie de Puerto Real.

Mardi 3 décembre :130 milles

Une nuit au ralenti, ciel bien étoilé, Orion droit devant nous guide dans l’est, un quart de lune bien timide, Yara se balance au rythme des vagues le long des côtes de Mayagana.

Il y a longtemps une petit dorade coriphenne se prend dans la ligne, juste pour notre repas de midi. Du poisson frais quelle joie! S’ensuit un barracuda aux dents acérées ( ton préféré Val!) ce qui est loin d’être génial pour récupérer l’hameçon.

Encore des questions, nous arretons-nous dans les Turcs et Caicos sur une île deserte? Dilemme devant une météo dont le vent est faible et contraire.

Nous avons encore jusqu’à la fin de la journée pour nous décider.

Mercredi 4 décembre :130 milles

Moteur depuis la veille 20h vent et courant contraire faible sur une mer belle avec une belle amplitude de la houle.

La progression est moins rapide que prévue. Encore un peu moins de 200 milles pour Porto.

Toujours aucun voilier en vue depuis notre départ des côtes US juste quelques cargos ou paquebots qui croisent notre route.

Jeudi 5 décembre : 126 milles

En ce debut de nuit, le vent s’établit à 10 noeuds à 50 degrés, nous arrêtons le moteur, déroulons le genois . La nuit est étoilée mais des foyers orageux tout autour de nous. Du près serré pour gagner à l’est, difficile de trouver une place bien calée pour dormir avec cette gîte.

Nous alternons moteur voile toute la journée. Il reste plus que 60 milles pour Porto Rico partie ouest.

Vendredi 6 décembre : 73 milles

Vers minuit le vent s’oriente à l’est, nous touchons les fameux alizés, bien nous en prit d’avoir fait une route à l’est jusqu’à la longitude de Porto Rico, nous filons au travers du vent jusqu’à Puerto Real. Vers 13h nous laissons glisser l’ancre dans cette petite baie, baignée par une musique cubaine, nous avons le sentiment que le monde s’est arrêté là.

En 10 jours et quelques heures nous avons parcouru un peu moins de 1500 milles depuis les côtes américaines.

A peine quittés l’Amérique qu’on se retrouve à faire du rodéo…m’enfin

               

Plusieurs facteurs ont leur importance quand il s'agit de faire avancer votre embarcation sur l'eau,.
L'expérience des marines et des marins, la qualité du navire, le vent, les vagues et les courants.
En principe, on essaye de faire coïncider au moins deux de ces éléments naturels.
Ce jour du 27 Novembre est celui où l'on doit traverser, dans sa plus grande largeur, le Gulf Stream.
Pas de chance, alors qu'on  pensait avoir  le vent et le courant avec nous, vent, vagues, courant ont adopté des directions différentes...S'ensuit une valse à trois temps,  un tour dans le chaudron de la sorcière,  un " rodéo " !



Dans  un premier temps le "mouse" Gulf Stream et un second courant en lisière s'affrontent .
Phénomène local pense t'on : ça va pas durer... passée la frontière le calme va s'installer !
Que nenni !!J'essaie de tenir  encore un peu l'attitude de la crêpe dans la cabine avant et fini par capituler pour de bon.
Avantage : la température de l'eau  grimpe à 22 puis rapidement à 26 degrés.On épluche au fur et à mesure toutes nos couches protectrices.
On s’aère les aisselles et pendant qu'on y est tous les recoins de Yara. Problématique : la vitesse chute, mais il faut pourtant conserver une moyenne si l'on veut  s'extraire au plus  vite de ce shaker.
La situation  n'est pas si désespérée qu'il n'y paraît.
Puisque qu'Eole et Poséidon ont décidé subitement de s'allier pour le bonheur de notre coquille de noix.Quant à Hélios, il veille désormais sur le nous pour un bon moment !

Hasta luego, los amigos .

Jean Marc serait là, il aurait trouver au moins une dizaine de titres de chanson pour dire la fin d’un périple de plus de 6 mois avec nos compagnons de route .

Je veux parler du :  » Le Mulon » !

Des baies, des rivières , des canaux, on en aura remonté quelques uns ensemble !

Des ports , des marinas, des mouillages, des tavernes, on en aura pratiqué un certain nombre !

Ces endroits mytiques : Chasepeake, Deleware, NYC, Long Island, Le Maine nous y sommes passés together !

Aussi des ballades ,à pied , en vélo, en voiture, des rencontres également…

Quelques souvenirs et galères plus loin, forcément, voilà que chacun prend sa route…les ICW pour Anne et Pierre, la mer pour Yara .

A nouveau seuls devant l’immensité ou presque, on n’aperçoit plus la silhouette majestueuse du  » grand soleil « , ni la constante bonne humeur de son équipage.

Autant dire qu’un vide se crée ! Donc naviguons, naviguons…contemplons encore le spectacle infini de l’océan.

Bon vent aux copains. Ils ont croisés sur leur route  » Solari » avec à son bord Corinne et Daniel .

On sait déjà que ces nouveaux marins seront à bonne école.

Ce que c’est d’être une fille, parfois !

Petit matin du 18 Novembre 2019. Coinjock. Etat de Virginie. USA

Il faut y aller ! Quitter ce cloaque de canaux gris, froids et humides.. avancer , faire 45 milles aujourd’hui pour progresser en direction de l’ océan .

Lever 6h30. Départ 7h30. Brrr… 10 ° tout juste .

Ça décolle .

Au bout d’ une heure le thé commence à faire son effet bien sûr.

Pour celles qui seraient du genre : « Je vois la porte des toilettes ; j’ai envie  » ou pour qui la présence de toute cette eau glacée ,c’est tout simplement trop, une bonne anticipation est de mise !

A cette époque de l’année au niveau habillement, ça donne ceci :

  • un collant
  • un sous vêtement technique
  • un pantalon
  • une ceinture de renfort lombaire (l’équipage féminin de Yara déplore un petit lumbago ) scrash, scrach
  • une polaire
  • une deuxième polaire
  • un pantalon de ciré, scrash, scrach et fermetures éclair zzz, zzz
  • la veste quart, fermeture éclair zzz, zzz et scrach
  • deux paires de gants, scrash, scrach.
  • le bonnet, les deux paires de chaussettes, les bottes que pour l’occasion on est pas obligé d’enlever !

Total de l’opération: dix minutes chrono !( ce qui peut être très long, fonction des conditions du moment ).

Ça occupe, ça réchauffe, ça barbe !!

J’irai pas jusqu’à dire :  » vive les braguettes « , qui pourtant dans cette situation présentent un avantage certain. Bien que, pour ces messieurs, les mêmes causes auront les mêmes effets. Aussi, la précipitation et  » l’engonçage » créeront bel et bien un sérieux risque de coincement (aie!) !!

C’ était la petite humeur d’un jour frileux.

MAIS C’EST QUAND QU’ON MANGE L’ ALLIGOT ??

New England : Yara chez les Yankees

Objectif Boston dans 10 jours pour retrouver nos amis Cacha, Sonia et Pierre-Jean.


Après 10 jours de folie new-yorkaise, le lendemain du départ des enfants et de notre cousin Serge, le cœur gros, nous remontons l’East River, courant et marée avec nous, Yara atteint parfois des vitesses à plus de 10 nœuds. Très rapidement nous découvrons Long Island et ses demeures grandioses qui relèvent plus du château que de la résidence secondaire. Un contraste surprenant avec NYC, nous retrouvons le calme des campagnes.

Ici les phares, magnifiques tous différents les uns des autres, une des grandes fiertés des américains et les bouées équipées de cloches indispensables par temps de brouillard nous guident dans notre navigation.
Une 1ère halte à Washington Port, un abri très tranquille pour la nuit puis une 2ème à Stamford pour prendre possession de notre nouvelle annexe (dinghy ou tender), l’ancienne n’a pas résisté à nos aventures new-yorkaises.

Arrivée au plus près dans la marina de Stamford, il restait encore un bon kilomètre à parcourir pour se rendre chez Westmarine (shipchandler) . La difficulté était plus le transport contenu de son poids (60 kilos) et son encombrement (3 m cube). A la question avec notre anglais approximatif « where is Westmarine », un couple New-yorkais adorable prêt à nous porter main forte, nous propose de nous y conduire et finalement de nous ramener avec le colis coffre ouvert dans leur Rang Rover. Nous n’en revenons pas de la gentillesse des américains. Quel pays! Nous finissons tous ensemble cette bonne journée, 5 heures de l’après-midi leur du dîner, au restaurant devant une bonne pizza.

Nous continuons à glisser vers l’est par petites étapes, nous remontons Mystic River, une rivière sinueuse de plus en plus étroite, bordée de bancs de sable, pour visiter son musée à ciel ouvert village de pêcheurs entièrement restauré où une copie de Mayflower est en chantier. L’optimisme du capitaine fait gouter à Yara une langue de sable.


Également nous faisons un stop à Stone Creek un mouillage au milieu de belles roches polies comme son nom l’indique, un paysage très finlandais nous ditons.

Newport dans l’état de Richmond, s’impose comme escale, une grande baie avec un vieux fort nous accueille à l’arrivée. C’est la capitale de la voile, les courses de l’America Cup, l’arrivée célèbre de Tabarly en 1964 dans le brouillard lors de la deuxième édition de la transat anglaise. 27 jours en solitaire.
Newport, la ville du lobster, allons nous en pincer un! Le petit futé sous le bras nous guide au Lobster Bar sur le port (4 étoiles). A lobster farci (homard farci) and a fisherman’splate ( assiette du pêcheur) please! résultats un cake au goût soi-disant de homard et des ‘poissons carrés’ fris avec des frittes du ketchup et de la mayonnaise avec une facture bien salée, normal cest du poisson. Les prochains homards seront achetés directement au pêcheur à la poupe de leur bateau.

Au petit matin nous larguons les amarres dans une purée de pois, brouillard et vent contraire avec des rafales à 30 noeuds sous orage pour redescendre la baie de Newport et emprunter la baie des Buzzards.
Un chenal nous guide vent portant, voiles en ciseaux, à notre prochaine escale. A quelques encablures de Onset, mauvaise amure, un empannage mal géré, une erreur grossière du capitaine, la retenue de baume vient arracher la filière et le pied de chandelier. Encore des réparations à entreprendre dès le soir même je m’y colle!
Le mouillage de Onset nous abrite pendant 2 jours contre brouillard, vent et pluie, profitant de cette escale pour le bricolage, la lessive et l’approvisionnement.
Pour éviter de faire le tour par le cap Cod nous empruntons le canal, changement d’état, nous sommes dorénavant dans le Massachusetts, nous choisissons Scituate pour une escale de plusieurs jours, tout près de Boston, à une heure de train très pratique pour retrouver nos amis Sonia, Cacha et Pierre-Jean et visiter Boston.
Nous rencontrons Martin sur son voilier SKUA vogant sous pavillon Suisse, super sympa qui nous donne toutes les bonnes pratiques, nous parraine auprès du Cohasset yacht club nous nous recroiserons plus tard dans le Maine.


Retrouvailles avec Sonia Cacha et Pierre-Jean dans Boston, avant une navigation de quelques jours dans le Maine, le temps se met au beau mais avec un vent faible.
Pour fêter nos retrouvailles nous laissons glisser l’ancre dans la baie de Salem en Massachusets.

Après une petite balade à terre très agréable au milieu d’une végétation luxuriante, au moment où nous reprenons notre annexe amarrée à un ponton pour rejoindre notre bord, une américaine nous crie avec des yeux noires « private, private », … même si aux USA les clôtures sont inexistantes, la notion de propriété reste inflexible.
De retour sur Yara, nous entendons la pompe d’eau douce tournée, et oui suite à une rupture dans la tuyauterie, les 150 litres de la réserve avant sont partis dans les fonds, une bonne heure pour tout assécher. Cela ne nous a pas empêcher de boire le pot d’accueil.
Demain c’est le Maine qui nous attend.


C’est du Vécu …

Au petit matin du 13 Novembre 2019

  • Denis, il pleut .
  • Comment ça ?
  • Dans la cabine !..

( on déplore une légère condensation qui prend un malin plaisir à s’écraser sur le bout de nos nez ! )

  • Et puis que sont toutes ces paillettes argentées partout sur le pont ? ( je te le demande ?)
  • Ben fait – 4°…ça givre !
  • Ah ouais quand même !! Donc c’est normal que la » rivière des terres du Nord  » fume !!
  • ça va pas durer ..on va dans le Sud .
  • Ok, mais pour le  » Miam  » du matin c’ est raté, c’est pas cette nuit que les poires ont mûri .
  • Non on dirait plutôt un dessert glacé ! Bon j’arrête le four .
  • T’as peur qu’on ait trop chaud ?
  • Rapport au gaz ma chérie, on en a pas des kilos !
  • Va falloir quand même trouver un chauffage, la glace à l’intérieur sur les hublots ça va 5mn !!
  • Oui, oui ma chérie…

En route pour le Sud et la chaleur donc.

Tout l’attirail y passe: gants , bonnets, collants, sous couches et triples couches, bouillottes ,bottes et cirés !

Ces moments de vie se déroulent après une descente de la baie de Chasepeake sans encombre, de Baltimore à Norfolk, où un premier coup de vent nous cueille.

Dans l’avant port Yara et Le Mulon sont trop près de la jeté ! On remouille ! Bonne pioche! Denis a pêché tout un tas de trucs en remontant l’ancre (cadre rouillé cordages et bouts de ficelle ..) avec en prime les mains gelées et la veste de quart ruinée par la boue de ces fonds pas très clairs .

24 heures à se faire ventiler par un vent du Nord plutôt frisquet et nous voilà empruntant à nouveau l’Intercostal avec ses ponts à bascule, ses ponts de chemin de fer ouvrants ou levants et autres écluses qui jalonnent la route.

Tradition oblige ici les ouvrages en métal du siècle dernier abondent pas.

( rendez vous à la lecture de « Ciel d’acier » roman sur les générations d’Indiens « Ironworkers » qui ont bâti l’Amérique .)

Depuis on les imagine sur chaque poutre de chaque ouvrage sous lequel on passe . Et il y en a !! Respect à ces hommes de l’acier.

Un rayon de soleil timide nous accompagne, histoire de ramener la température autour des 10 degrés. Nous finirons cette journée à Coinjock accueilli par Corinne et Daniel; équipage de voileux Canadien rencontrés plus haut dans la baie, et attendre un 2eme coup de vent qui va nous bloquer ici quelques jours .

Comme dirait une fille que je connais bien :  » Aventure ou Galère  » ?

Les deux mon Capitaine !

Bref le Sud ça se mérite !

PS : les photos ne tiennent pas compte de la météo du moment !

Vous avez rêvé New-York, … NYC sur Hudson…

Arrivés dans la baie de New-York de concert avec nos amis Anne et Pierre sur « Le Mulon » il nous tout d’abord trouver une place. La toute première derrière la statue de la Liberté nous offre une vue imprenable sur Manhattan et un calme inespéré. Doutant de la possibilité de squater dame « Liberty », nous tentons une bouée sur l’Hudson River au niveau de la 79ème. Expérience peu concluante, le courant et les orages vont nous déloger bien vite. Retour à la case départ où nous établirons notre campement pour 10 jours.

New-York c’est le moment émotion de notre voyage. Là, où les 3 petits Cuicuis et le cousin complice débarquent, sous les yeux abassourdis de leurs parents, créant une totale surprise .C’est parti pour Dix jours intenses !

New-York, ce fut aussi le méga feu d’artifice du 4 juillet anniversaire de qui vous savez. Vu de notre camp de base, qui s’avèrera un emplacement unique pour savourer ce « fireworks ».

Nos déambulations à travers la ville se font à pied principalement et aussi en métro ,en vélo en bus à ciel ouvert, en uber ou en taxi ; tout y passe ! Sans parler de nos débarquements quotidiens dans une annexe qui rend l’âme, malmenés par les remous des ferrys et bateaux de toute sorte se croisant dans l’immense baie de la pomme . Sensations garanties !! Avec en prime des abordages hasardeux à l’abri des regards curieux : discrétion des Cuicui assurée !!

Central Park, Brooklin et son interminable pont, les quartiers tranquilles et Harlem , le World trade one , les avenues illuminées où les building se disputent le ciel …tout ça on le connait, mais le vivre est une expérience irremplaçable.

Cela défile à toute allure et bientôt Arthur, Coline et Lorris ainsi que Serge ( avec son anorak uber-voyageur 🙂 ) regagnent la France, pendant que Yara prend la route du Nord, à toute blinde dans le courant de l’East River.

Cette semaine de folie en vidéo

Amérique nous voilà,

Après 3 jours de navigation depuis les Bahamas poussé par le Gulf Stream, nous arrivons vers 22h le 29 mai dans le chenal de Beaufort en Caroline du nord avec une grosse houle du sud et un vent soutenu (25 nœuds établis). Un chenal étroit, un engin servant à désensabler tout spot allumé nous provoquent la frayeur de notre vie de marin, une option mal gérée nous écarte involontairement du chenal et nous entraine sur un haut fond de sable. Nous nous posons quelques secondes puis 2 vagues déferlantes successives libèrent Yara de cette mauvaise situation et le remet dans le chenal. Ouf plus de peur que de mal quelle frayeur pour cette entrée aux US!

                  
Changement de monde, changement de style, changement de décor, changement de musique : nous découvrons les grandes étendues de verdure, les arbres feuillus, des immenses maisons en bois souvent équipées de ponton avec leur éternel rockingchair , une population roulant dans de grosses voitures se nourrissant essentiellement de hamburger de frites de coca et de ketchup. Nous sommes très agréablement surpris par l’accueil chaleureux des américains toujours prêts à vous rendre service.
Les formalités administratives d’entrée sont simples et rapides. Nous décidons après multes mesures de notre tirant d’air (hauteur du mat en pieds) de remonter une partie de la côte est de l’Amérique par les voies intérieures de concert avec nos amis Anne et Pierre (le voilier Le Mulon).

      

Nous prévoyons cette remontée en 3 parties : Atteindre Norfolk par les canaux, ensuite remonter la baie de Chesapeake jusqu’au canal de Delawere puis la baie de Delaware pour retrouver l’Atlantique jusqu’à New-York.

Le large de l’Atlantique laisse sa place à des canaux, des ponts à franchir, une écluse à passer dans des eaux pas très claires où le courant et les marées jouent avec l’étrave de Yara. La navigation est complètement différente, de jour essentiellement et nécessite une veille permanente : le tirant d’air pour le passage des ponts, le tirant d’eau pour les eaux peu profondes, les casiers à crabe à éviter, les heures de départ et d’arrivée à calculer en fonction du courant et des marées.
Nous empruntons les fameux ICW (intercostal Water Way) pour rejoindre la Neuse River avec une escale de 2 jours à Oriental, puis la Pungo River avec des mouillages en pleine nature complètement isolés. Ensuite ce nous descendons Alligator River sans nulle trace d’alligator, si ce n’est des troncs d’arbre flottants. Nous ferons escale à Elisabeth City, à Buck 1, à Great Bridge et finalement à Norfolk où nous découvrons une grande ville portuaire aux portes de l’immense baie de Chesapeake, en Virginie  changement d’état.  La faune est dense dans cette partie .Pélicans,  buses,  faons, chevaux semi sauvages, écureuils peu farouches,  canards, oies peu sauvages, bref de quoi faire pâlir l’arche de Noé.

   

A Elisabeth City nous rencontrons Pathy et Bob, américains qui viennent de boucler leur tour du monde en 18 ans, ils vivent maintenant dans les Appalaches y tiennent un gîte où nous sommes cordialement conviés.

Nous passons 3 jours au mouillage à Portsmouth Hopital Bay en face de la base navale de Norfolk avant d’aborder la baie de Chesapeake.

Nous tombons sous le charme de Deltaville, l’accueil est très chaleureux, l’abri semble sécure pour laisser  Yara en octobre. Anapolis également, une ville beaucoup plus importante où l’on savoure le crabecake local. Nous rencontrons Francine et François, français, bouclant leur tour du monde par la côtre est des USA avant de retourner en Europe l’été prochain. Leurs récits de leurs 12 années autour du globe nous mettent l’eau à la bouche.

Une visite de Philadelphie s’impose. La collection de la fondation Barnes regroupe la plupart des Renoir et des Cézanne, œuvres acquises durant leur période de bohème. Chloé que nous avons vu naitre et Jack son mari américain nous accueillent dans leur toute nouvelle maison. La région fut le théâtre des guerres d’indépendance et de sécession. Lafayette et ses soldats ont marqués la mémoire des Américains ce qui explique peut-être le très bon accueil qu’ils nous réservent

.   

    

Pour retrouver le large et mettre le cap sur New-York, nous descendons la baie de Delaware avec la météo et le courant favorables.

Bye bye la Virginie Hello New-York…

 

 cliquer ici pour voir la video De Beaufort à New-York

Yara à la recherche du Gulf Stream

Nous quittons la baie de Cross Bay « West of West End  » de Bahama grande et mettons le cap chez les américains à 3 ou 4 jours de là.

Notre équipage pas très en forme après un vin avec un peu trop sulfité mais météo oblige Pierre-Jean nous dit « ne traînez pas !. Il est préférable de choisir une météo clémente en approche du cap Hateras « qui vaut presque le cap Horn en ce qui concerne le nombre de naufrages » même si Yara relâchera à Beaufort City et passera ce cap par l’intérieur en empruntant les fameux ICW (intercostal waterway) bien sûr si son titrant d’air lui autorise, une nouvelle donnée pour passer les ponts. De toute façon hors de question de franchir ce cap par vent fort .

Voulant profiter au mieux du Gulf Stream, nous nous dotons des dernières prévisions météo et des cartes des courants pour adapter notre route. Cette route prendra la forme d’une courbe qui épousera les côtes américaines au dépend d’un cap direct.

La route ainsi est rallongée de plus de 100 milles mais le courant attendu effacera ce détour.

Sans jouer ni plagier Erik Orsenna ( à lire Portrait du Gulf Stream) le Gulf Stream est ce fameux courant qui circule dans la partie nord de notre océan Atlantique. Sa force est plus forte le long de côte est de l’Amérique de la Floride au Cap Hateras (Caroline du nord) traverse l’Atlantique en passant par Terre Neuve puis la Bretagne continue son chemin au sud, retraverse l’Atlantique jusque dans le golf du Mexique et repart pour un tour en empruntant le détroit entre Cuba et la Floride.

Imaginez un tube où à l’intérieur passe le Gulf Stream dans un sens et à l’extérieur un contre flux : le Labrador courant glacé venu des banquises du Groenland. Dans notre montée il est préférable de ne pas le rencontrer ce dernier.

Dès la première nuit nous commençons à sentir sa force, avec une légère brise Yara affiche une petite vitesse de surface de 4 noeuds ( au loch) et une grande vitesse de fond 7 à 8 noeuds (vitesse affichée au GPS): euphorisant cette sensation!

Pendant plus de 48 heures ce courant va nous accompagner les 2 tiers du parcours. Dans le dernier tiers, il s’éloigne progressivement plus au large alors que nous nous rapprochons de la côte américaine avec un vent favorable de plus en plus soutenu.

On approche pas le fameux Cap Hateras impunément…la mer grossie ,les vagues déferlent, le vent forci, le chenal se fait de plus en plus étroit bordés de sournois bancs de sable,la nuit tombe et c’est aveuglés par les projecteurs d’une dragueuse, évitée d’extrême justesse, que nous ferons une entrée fracassante aux States d’ Amérique .

Nos futures aventures seront d’eau douce, à l’intérieur des terres ,le long des canaux : cet incroyable réseau  » l’intercostal waterway ».

Histoire d’un VISA ou L’épopée des vagabonds de la mer voulant fouler le sol américain

Bien sûr vous êtes quelqu’un de prévoyant et d’organiser, 3 mois avant de quitter la France vous faites les démarches confortablement installé de chez vous devant votre ordinateur avec votre passeport, votre livret de famille et votre carte bleue. Vous faites un petit tour chez votre photographe préféré et un déplacement à l’ambassade américaine Paris ou Marseille pour votre entretien en anglais.

Ceci n’est pas notre cas trop de chose à penser et à préparer et persuader que tout se fait sur le net, erreur pour des vagabonds de la mer c’est loin d’être facile mais pas impossible !

Notre épopée :

– Avez pensez à vos visas pour les usa?

– Nous ferons ça en route au moment venu sur le net.

– L’ESTA n’est pas suffisant.

– Ah bon!

– il faut nécessairement un B1/B2 puis que vous y rendez par vos propres moyens il est valable 10 ans ça se fait sur le net

– ouf! nous verrons ça de l’autre côté de l’Atlantique aux Antilles !

… 6 mois après …

Nous sommes décembre 2019 sous les cocotiers

– ça y est notre courtier en assurance (là aussi il y a de quoi écrire) nous fait une offre pour les USA et le Canada

– et nos visas ? Il faut trouver une ambassade américaine. Ça tombe nous allons dans les Grenadines et il y a en une à Grenade

Pas de chance à Grenade il ne délivre pas de visa, la plus près c’est la Barbade pas question il faut refaire 160 milles dans l’Est contre le vent et la houle.

Nous sommes le 10 février 2019 à Marie Galante

Nous apercevons une loueur d’espoir à Nassau dans les Bahamas où il semblerait possible de faire faire son visa. En effet suite à un échange de mail avec une canadienne Marie-Claude rencontrée à Marie Galante lors d’un barbecue sur la plage, l’ambassade américaine de Nassau délivre bien des visas y compris aux non résidents. Marie -Claude nous donne également le lien du site interne pour effectuer notre demande le fameux DS160. ( www.ais.usvisa-info.com/en-bs )

Nassau se trouve à 1200 milles au nord ouest mais c’est sur notre route pour le Canada. La décision est prise pour Nassau.

Nous confirmons à Val et Jeff que nous pouvons les récupérer fin avril à Acklins pour remonter ensemble les Exumas jusqu’à Nassau.

Nous sommes 21 février 2019 à l’anse d’Arlet

C’est parti pour renseigner notre demande, le fameux DS160 sur le site des US. Il n’est valable que 3 mois (délai entre la demande et l’entretien)

Dictionnaire, livret famille et passeport en main nous descendons le questionnaire. Ton père ta mère tes enfants toi tout y passe des questions où il ne faut jamais répondre oui  » es-tu un terrorise  » « as-tu des armes » … bref la liste est longue.

Vient ensuite la photo aux normes américaines, dans un mouillage avec de la houle c’est galère ! Merci à Odile pour son agilité digitale.

Nous sommes le 29 mars dans les îles Vierges Britanniques

Ok la demande est acceptée il faut une impression papier du DS160 merci Jeff et également apporter 2 photos papier aux normes américaines.

Nous ferons ça en République Dominicaine, prochaine escale après les îles Vierges Britanniques. Nous trouverons bien un photographe professionnel à San Domingue.

Étape suivante payer 160 $ en carte bleue pour valider il faut soit un retour sms impossible à l’étranger soit un boîtier pour lire la carte et obtenir un code bien sûr plus de pile au lecteur.

Dernière étape choisir une date d’entretien à l’ambassade nous choisissons le 13 mai 7h45. Val et Jeff ont leur vol de retour (snif!) le samedi 10 mail tout se combine bien.

Préalablement à ces 2 dernières étapes il faut créer un compte avec son adresse mail et mot de passe sur le même site.

Grande inquiétude comment récupérer nos passeports avec les visas après l’entretien , seule possibilité chez DHL à Nassau 3 à 5 jours de délai.

Nous sommes le 10 avril 2019 en République Dominicaine

Quel moment anthologique!

A notre dernière escale avant les Bahamas nous trouvons un photographe  » Foto Estudio Breton » habillé poudré coiffé et le portrait est tiré sur papier 5 par 5.

Nous sommes le 20 avril en partance pour Mayaguana

Nous quittons la République Dominicaine avec tout le nécessaire y compris les 300$ et oui les droits d’entrée aux Bahamas.

l’histoire n’est pas finie…

Après 15 jours passés au paradis, un aquarium grandeur nature, une navigation de plus de 200 milles dans des eaux turquoises avec seulement 3 mètres sous la quille, nous arrivons à PalmCay au sud de New Providence Island, escale choisie pour sa proximité de l’aéroport, du centre de Nassau et également pour sa tranquillité et ses services (prêt d’un véhicule 2 heures par jour)

Lundi matin 13 mai 6h30 bien habillés chemise pour les hommes épaules couvertes pour les femmes chaussures fermées (un an que nous vivons en sandale dur dur !) nous montons dans le taxi avec nos amis Anne et Pierre (eux aussi vivent les péripéties) direction l’ambassade américaine.

Dès la descente du taxi nous sommes happés dans la file d’attente pour rentrer dans les locaux de l’ambassade.

A la hâte nous nous débarrassons de nos téléphones tablettes ( » no device » ) merci à Anne et Pierre leur rendez-vous n’est qu’à 10h30.

3 personnes vérifient nos papiers 3 fois à l’extérieur, passés les différents contrôles comme à l’aéroport nous nous retrouvons à attendre .

1er entretien derrière un guichet blindé assis, de nouveaux contrôles d’identité et prises d’empreintes digitales nous expliquons par le digiphone notre voyage surtout Vero dans la langue de Shakespeare et fournissons nos photos papier.

Puis de nouveau attente.

2ème entretien debout derrière un guichet toujours blindé. De nouveau contrôles identité empreinte digitale même type de question quels sont vos revenus? nous fournissons des fiches de paie – je ne lis pas le français – pourquoi vous n’avez pas fait la demande en France ? Bonne question réponse évasive,…

Puis de nouveau attente

3ème entretien même personne il garde les passeports et nous tend un papier jaune indiquant l’adresse de DHL pour récupérer nos passeports dans 3 à 5 jours.

Ça y est une étape de franchie plus qu’à attendre le mail de DHL.

Nous sommes le jeudi 16 mai 2019 à la marina PalmCay

9h30 les 1ers mail arrivent pour Véro et Pierre petite inquiétude pour Anne et Denis nous empruntons une PalmCay’ s car et nous nous dirigeons chez DHL (c’est l’équivalent de notre chère Laposte)

17h00, 2 sur les 4 passeports ceux de Vero et Pierre sont délivrés sous présentation d’une identité (« pas de bras pas de chocolat  » la CNI ou le permis de conduire fera l’affaire) et du mail (pas de mail pas de passeport)

Petite déception, demain sera un autre jour. Le lendemain nous recevons le mail pour Denis à 18h30 mais DHL est fermé jusqu’à lundi donc nous décidons de passer le we à Rose Island îlot désert proche de Nassau.

Retour à Nassau le lundi, toujours pas de mail pour Anne. L’ambassade confirme à Anne que son passeport est chez DHL. A 16h30, 2 Bahameens nous proposent de nous déposer chez DHL avant la fermeture. Denis se voit délivrer son passeport mais pas Anne. Il faut attendre le mail!

Mardi matin, toujours pas de mail pour Anne, l’inquiétude monte, après une instance auprès de l’ambassade de nouveau il confirme que le passeport est chez DHL et que le mail arrive dans la journée mais peut mettre encore 3 à 5 jours. La journée se passe avec une certaine inquiétude.

Soulagement! Le mail arrive finalement à 19h.

Mercredi 10h passeports en poche après un aller-retour en vélo chez DHL, les 2 bateaux lèvent l’ancre et mettent le cap pour les USA.

Ne cherchez pas à comprendre pourquoi l’ambassade soustraite à DHL la remises des passeport. Vous pouvez rester sans papier plus de 10 jours dans un paradis (dit fiscal) où on vous demande votre identité à chaque règlement par carte bleue.

Fin de l’histoire