Au revoir les petites Antilles, ´Ola’ République Dominicaine

Nous quittons Jost Van Dick, dernier mouillage des Îles Vierges britanniques que nous avons préféré avec celui de Anegada.

Un peu moins de 300 milles à parcourir pour atteindre Samana une baie au Nord Est où viennent mettre bas nos chers mammifères marins les baleines chaque année entre janvier et mars. Nous essuyons un bon grain dans une nuit noire au large de Porto Rico mais Yara et son équipage ne se laissent pas faire, seule la balancine rend l’âme …L’absence de visa américain nous empêche de faire escale. Peut-être au retour dans 9 mois.

Après des mois de mouillages forains nous nous laissons bercér par la luxueuse marina de Puerto Bahia (piscines, spa, bars, restaurants …) vue imprenable sur la réserve nationale de los Haitisse

Nous retrouvons des bateaux de voyage :

Arnaldo et Maria sur Africa Queen (un grand soleil, normal ils sont italiens!) un couple très attachant. Ils nous communiquent les bons plans pour visiter ce pays , les Bahamas et la côte Est des US. Ils viennent de Boston en passant par les waterways

Didier sur son centurion parti depuis 4 ans de Bretagne, Laurence et François sur leur catamaran Pahi Koumata que nous avons déjà croisé aux Canaries (Pasito Blanco sur Gran Canaria). Nous passons ensemble une fort agréable soirée dans la baie de Samana à la lueur du pont totalement illuminé . Nous nous reverrons peut-être dans quelques mois dans le pacifique…

Nous commençons à aimer ce pays si accueillant,à l’ ambiance espagnole, bercés par une musique proche des salsas cubaines, une quiétude sans pareil.

Sur les conseils de Didier nous prenons un bus glacé pour Santo Domingo, une chambre déjà occupée nous attend dans le vieux quartier Colonia, bref nous nous replions sur le conseil de Fabienne (Sea You) sur un autre hôtel.

Nous nous laissons vivre  2 jours dans ce quartier plein de charme et d’histoire. Nous sommes conquis par la beauté  des haciendas et l’originalité de l’architecture espagnole.

Après un apéro avec tapas sur un roof top par dessus les toits nous finissons la soirée chez El Sarten au son du  » merengué « et du  » bachata.  » Même Denis a fait une tentative de pas, la tête dans le décolleté d’une imposante Dominicaine au forme rebondies et au rythme endiablé.

Grâce à Miguel les jours suivants nous découvrons l’arrière pays, les falls de El Limon, guidés par Christella à travers ces collines verdoyantes parsemées de palmiers et les plages paradisiaques de Las Terrenas

Avant de reprendre cap à l’ouest pour Luperon nous menons Yara dans la mangrove de Los Haitisse. Changement de décor, nous nous retrouvons en Asie en pleine baie d’Halong. Notre petite excursion dans la mangrove sans guide tous les 2 est magique et irréelle

Après un petit pincement au cœur nous quittons cette baie pour gagner Luperon, 24 heures de navigation nous transporte au coeur d’une belle mangrove, petit havre de paix.

Bien que toujours en République Dominicaine, nous nous rendons aux autorités (immigration,police, armée,…) pour les formalités d’entrée encore un grand moment. Dans 3 jours il faudra recommencer pour les formalités de sortie. Dur dur pour les voyageurs bientôt plus de place sur les passeports !

Un Dominicain très gentil très serviable mais un peu insistant nous explique que c’est vendredi saint et de ce fait beaucoup de commerces sont fermés notamment les banques. Eh oui nous avons prochainement besoin de dollars pour entrer aux Bahamas :exactement 300 $ ce sont les droits d’entrée pour naviguer dans les eaux turquoises des » Exumas ». Il nous traîne de ruelle en ruelle même pas peur! chez un particulier bizarre ! nous échangerons nos euros en dollars en plus sans commission, au milieu du salon !

Autre grand moment à Luperon se faire photographier pour nos visas américains. Au hasard d’une ruelle, nous passons devant une façade avec une inscription « Photographe Breton ». Ni une ni deux nous nous présentons à sa porte tout semble être un studio mais personne. « J’ai suis au banos! » S’exclame-t-il en espagnol.(pas plus breton que ma grand mère est Sénégalaise)

Après s’être rebraillé, il nous costume, maquille, coiffe comme un professionnel et nous tire le portait au format américain. Il déballe son imprimante et l’affaire est dans le sac. Nous repartons avec nos photos respectives en ayant passé un bon moment assez ubuesque.

Dollars, photos et nous voilà parés pour nos visas.

Nous découvrons dans cette mangrove un petit yacht-club Puerto Blanco au bout d’un ponton, nous sommes au bout du monde.

Avant de se diriger vers Mayaguana, 1ère escale aux Bahamas, nous profitons de Luperon pour refaire nos stocks. Selon les dires des copains ce sera beaucoup plus difficile par la suite   .

Ces 10 jours dans les grandes Antilles dans une ambiance très latinos, avec des gens accueillants, des paysages bucoliques, de la musique partout et tout le temps, sont passés bien trop vite. Une seule envie: celle d’y revenir .