Magie du 8 juillet 2018 en mer d’Alboran

Après Cartagène la belle du sud et 2 jours de récupération, nous voici seuls en mer d’Alboran. La première nuit en mer détricote le repos pris au port. Les quarts s’organisent: route au large.

Le rail est encore loin, place à l’observation.

Seuls… en fin presque… c’est sans compter sur les familles de Globicéphales dont c’est la demeure.

Les oncles et tantes, grand-parents, nouveaux nés et jeunes ados sont rassemblés en un groupe très cohérent.

Les globicéphales qui sont très expressifs ont une multitude de parades à leurs actifs.

D’abord nous les trouvons en pleine salutation au soleil encore endormis … une fois Yara apprivoisé ils battent des nageoires sur le dos, tapent des caudales pour nous éclabousser, sifflent , pètent même avec leur even. Se tournent et se retournent pour mieux nous voir de leurs gros yeux de baleine et viennent caresser la carène du bateau.

Les mères recouvrent paisiblement les bébés. pendant que les plus jeunes jouent tout au tour

Se dégage de ces corps massifs et souples à la fois une volupté et une  sensation de calme étonnant que vient contredire une énergie soudaine qui les entraine à grande vitesse sur le fond.

vidéo : globicéphales en Alboran

On quitte à regret cette tribu, pour reprendre notre route en direction de Gibraltar, dans l’air frais au pied d’une Sierra Névada enneigée.

En route pour Gibraltar

Fornells-Mahon-Midjana-Polenza-Porto soller-Ile de Dragonera-Portinax-Salada-San Antoni-Ile de Cornilleta-Alicante- Torrevieja-Carthagène…

Après les îles en « OS » (comme Touladenlos)voici les lieux en « A »; Viva l’ Espagna !

Pat et son équipage,Anne ,Gilbert et Trisk’aile (la chienne) nous ont rejoint.  .

On va naviguer de concert jusqu’a Gibraltar .

ca commence par une nuit à faire les culbutos à l’embouchure de la rivière Fuentes del Algar au pied des grues  des citernes et des containers du port de commerce d’Alicante .

  

les Baléares sont fréquentées et belles , la côte Espagnole au sud d’ Alicante   est moche !

Les Minguettes au bord de l’eau ,même pas rénovées …

Cela n’a pas l’air d’atteindre le moral des Espagnols qui sont plutôt sympatoch (Buts marqués pdt la coupe obligent) même si leur situation économique est fort préoccupante.

Dans la région où fleurit l’industrie de la chaussure les ouvrières travaillent au black pendant toute leur carrière. Ce ne sont pas hélas les ressources tant espérées de leur enfants qui subviendront à leur besoin..

 

Hier nous avons dépassé Santa Paula où nous avions retrouvé Pen Kaled lors de la fin du périple de la transat @ 7 .

C’était il y a17 ans Bibi et Alain 🙂

Nous avons terminée cette journée en liquidant avec les copains la délicieuse liqueur de Pissenlit( 🙂 coucou Martine) accompagnée d’une petite terrine de canard( 🙂 merci les filles du cercle ) tout en écoutant un air de Buena vista social Club (:) ola Nicolette)

 

Tôt ce matin, 4 Juillet, cap au Sud.

Départ dans la brume avec un petit vent de nordet, toutes voiles dehors et zig-zag entre les fermes à poissons.

On attend du vent contraire pour le milieu de journée et on espère mettre Yara à l’abri dans les parages de Carthagène .

Ce sera peut être une nuit au port avec programme lessive et chasse aux charbons ! à défaut de chasse aux trésors..

(chasse aux trésors qui est entre autre devenu un de nos jeux favoris ( remember :)Chantal ) avec l’indémodable scrabble( pour faire de jolis mots) et le rummiscub pour le calcul mental 🙂 :))

Ce sera peut être un bar à tapas pour fêter les  58 anos de la groupie du Capitaine (:) 🙂 Monique et Gilles )

On est Pas Mal Heureux et comme dirait Laurence » le bonheur n’est pas une destination c’est une manière de voyager ».

Vous nous manquez toutes et tous .

aller : « hasta Luego »

PS : au fait on a passé le meridien de Greenwich ( prononcez graiviche à l’anglaise)

rePS ; Ni port ni restau ce soir mais une crique de rêve avec enfin du poisson frais pêché et des bulles :):):) pas mal pour mes 58 !

Une semaine sous le soleil entre Minorque et Majorque

Après 3 jours à lézarder dans la baie de Fornells, nous mettons le cap sur Mahon.

A peine débarquer, nous rencontrons Tony. Pas Tony le truand ni Tony le méchant ni même Tony Nadal mais Tony le gentil l’ouvrier du bâtiment flânant à ses heures perdues sur le quai en sirotant  une pomada (Gin, citron, glace pilée) Ce même Tony nous véhicula tout droit vers la clé de 36, soit d’un calibre qui ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval venu d’un cheval. Quelques pomadas plus tard nous nous quittâmes très bons amis.

Par trop de prudence le capitain ayant engrangé plusieurs embouts, il se trouva fort encombré … et c’est alors que entre en scène le petit gekko qui fit des merveilles et grâce  aux mollets du capitaine aussi.

A nous les calas du sud avant la traversée sur Majorque où le vent sera au rendez-vous dans le pif.

A Pollença baie idéale, nous rencontrons deux Sénégalais serveurs de leur métier qui nous invitent joyeusement à découvrir leur pays.

D’ici là nous dépassons le cap Formentor pour se rendre sur l’ile du dragon où nous irons demain découvrir ces fameux petits lézards endémiques

Les chevaux de Mahon

notre machine à laver

Cala Mitjana

L’entrée de Porto Soller

l’ile du Dragon

Yara sous spi

 

jeudi 14 Juin Baie de Fornells

 » Aux Voyageurs,

                    les Yeux écarquillés,

                                           les Sens en alerte,

L’Enthousiasme des rencontres. »

Qui un baladin musicien au creux d’un olivier ancestral captive son jeune auditoire en cercle autour de lui.

Qui la même nuit, alors que le sommeil s’empare doucement de nos deux apprentis voyageurs, berçés par le léger roulis de la baie,

le son enveloppant d’une clarinette monte tout proche, invitant les songes à leur bord.

Aussi cette rencontre « téléguidée ? » du régatier Minorcain qui deux jours auparavant manœuvrait  un grand classique autour de Porquerolles, alors même que nous filmions son passage majestueux sous spi tout de blanc vêtu, entre l’ilôt du petit langoustier et la pointe du même nom.

Ce une brassée d’heures avant notre départ, pour se retrouver 200 miles plus au sud, lui dans sa boutique de shipchandler ,nous les yeux écarquillés la banane au milieu de la figure, enthousiasmés par le récit de la course et ce drôle de hasard.(zeugma)

Je relis vos textes les amies tout en écoutant Hubert. Félix Thiefaine et je suis émue .

Nous sommes

 » Là où le vent, la houle, l’oiseau et le nuage

voyagent de compagnie

sur le miroir mouvant de l’eau

qui les duplique .. »                     Monique

Là exactement .

Et nous nous félicitons chaque jour .

12 et 13 juin 2018 : Fornells

Deux journées dans la baie de Fornells entre récupération, balades à terre et entretien du bateau.

Petit resto : Octopus à la galicienne et Pandera de poisson (raie) chez Can Tanu adresse à retenir.

Côté entretien  : changement la pompe de circuit d’eau douce.

 

10/06/2018 : traversée sur Minorque (cap 204°; 195 mn)

Ce premier récit devait être haut en couleurs…

Hé bien non ! il sera noir!

Noir de la couleur du ciel pendant cette traversée.

Noir de la couleur de la mer.

Un noir à couper au couteau!

Même le petit quart de lune tant espéré ne s’est pas levé.

Pour rompre cette monochromie Zeus décida de remettre le courant et Posséidon le shaker en route.

Imaginez les pâturages d’Irlande et U.K réunis, où tous les moutons du royaume se seraient donnés rendez-vous, avec au centre, le petit YARA cerné de monstrueux éclairs zébrant les cieux, dévalant quelques montagnes russes et vous serez encore loin de la vérité.

Tout ne fut pas si noir, ce fut même très beau toute cette lumière.

Une fois le soleil revenu et nous de nos émotions (Zeugma!) nous glissons vers la baie de Fornells sous grand voile arisée et l’excitation d’une première escale.