Pas de boa constrictor mais un alligator..

Tout a commencé par une nuée de mouches et de moustiques à Curaçao. Accueil piquant mais pas surprenant.

Bien plus tard sur le continent sud americain les singes hurleurs se cachent en forêt vierge mais ne restent guère discrets pour autant. Leur cris font dresser le poil à qui les surprend. Beaucoup plus curieux et chahuteurs seront les petits ouistitis alors qu’une mère paresseuse et son petit nous feront l’honneur de leur discrète présence dans le tunnel de l’amour.

 

Tandis qu’un peu plus loin un gros croco aime à se dorer la pilule sur les bord du canal, une iguane choisit de se pavaner sur les trottoirs de Panama.

De tout temps, le colibri du jardin de Monique butine, pendant que les roussettes de Claude font leur tournée nocturne.

Le requin dormeur le fit au pied de son récif San Blasien, alors qu’un pelican des plus culotté s’intéressait de très près à notre marque de moteur .(!)

Les dauphins tachetés nous saluèrent pendant que des raies s’envoyaient en l’air au dessus du Pacifique.

Une petite tortue curieuse s’approchât dangereusement mais sans crainte de notre appât, de même un fou de bassan aux pieds bleu (sûrement un aristo, il en existte aux pieds rouge) surveillât du coin de son œil gris la manœuvre de spi, tranquillement installé sur le balcon avant.

Ce fut par une belle matinée de Mars qu’une nurserie de coeruleoalbas fit ses premiers sauts à notre tribord alors qu’une nuit plus loin, si près de l’équateur, de puissantes baleines nous réveillèrent, baptisant le bateau de leur souffles puissants.

Une multitude d’oiseaux nous survolent, navrés que nous sommes de ne pouvoir les identifier tous. Il nous faudrait pour cela une encyclopédie volatile.Sur l’étendue lisse du Pacifique une armada de dauphins noirs s’avance, tous de front, en effectuant sa meilleure voltige. Poissons volants et calamars quant à eux s’écrasent chaque nuit lamentablement sur le pont.

Nous aurons eu notre quota de bestioles avant même d’arriver aux Galapagos . Mais irons nous , irons nous pas ?

Si près de  » l’origine des espèces  » et passer loutre , ça va pas être possible ! Un crochet d’une centaine de miles et nous voilà dans le fameux parc national, patrimoine de l’humanité. Et c’est un festival! La danse de l’otarie nous enchante. Une puis deux tortues nous rendent visite, si près du bateau quand au loin les baleines à bosses vaporisent l’azur d’ une brume marine. Les émois amoureux des raies se mesurent à la hauteur de leur saut et elles sont très amoureuses !

Nous verrons peu des Galapagos même si sur Isabella les iguanes terrestres nous ont observés de leur yeux globuleux et le jeu des jeunes otaries nous aura conquis le temps d’un débarquement éclair …

 » Seules les bêtes » me direz vous ont mérité notre respect !

La marée chaussée, l’aéronavale, capitaine et agents en tout genre ont décidé que nous ne mettrions pas pied à terre. ( sauf à se délester de la modique somme de 1500 dollars)

Et oui Darwin le monde a bien changé !

Votre honneur nous fera la grace cependant d’un filet à provision avant un appareillage immédiat, mais point de gazoil pour nos reservoirs.

Que nenni,! Faisons route ! Une troupe de globicéphales nous attend au large pour égayer l’inexorable pot au noir.